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Depuis la loi Veil de 1975, toute femme rentrant dans les conditions légales peut décider de mettre fin à sa grossesse. Selon la Drees, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, 222.500 avortements ont été réalisés en France en 2011, soit un taux de 15,1 IVG pour 1.000 femmes cependant l'avortement reste très encadré, les conditions sont indéfectibles de l’acte en lui-même. Acte qui ne comporte que très peu de différences palpables dans la procédure, chaque femme est certes différente mais en France, la loi se veut intransigeante. Le corps médical est encadré par une législation rigide qui tend à faciliter les démarches à suivre. Les parcours vers un avortement sont eux, aussi différents qu’il y a de femmes qui le pratiquent pourtant près de 40 ans après le vote de la loi Veil "l'accès à l'IVG reste parfois problématique", peut-on lire dans le rapport du HCEfh, le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, remis à la ministre des Droits des femmes.

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Chapitre 3 


Le corps médical

Docteur Teboul,

Gynécologue Obstétricien

Des semaines d’attente


Puisque les centres d’IVG ferment les uns après les autres, les femmes doivent parfois attendre plus de trois semaines avant d’être prise en charge ou de décrocher un rendez-vous dans un centre souvent loin de leur domicile. Notre journaliste s’est faite passer pour une femme enceinte. Elle a appelé plus de sept hôpitaux et planning familiaux pour avoir un rendez-vous.

En vain ! Beaucoup de temps perdu, puisqu’il faut appeler pendant les heures d’ouvertures, qui sont rares. Par exemple, le planning familial du 13éme arrondissement de Paris n’est ouvert que le mercredi et vendredi de 10h à 17h.


La Haute Autorité de santé (HAS) a alors recommandé un délai de cinq jours entre la demande d’intervention et sa réalisation. Mais, selon le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) rendu public en février 2010, le délai de prise en charge reste supérieur à quinze jours dans un établissement sur vingt.

Cependant, lorsque le délai légal est dépassé, 12 semaines, elles sont obligées d’avorter à l’étranger si elles en ont les moyens financiers. 

Les centres IVG en dangers

40 ans, après le vote de la loi Veil, qui autorise le droit à l’interruption volontaire de grossesse, les femmes qui veulent se faire avorter pensaient  avoir gagné la guerre. Mais en France, les centres d’ivg ferment alors que notre pays en manque cruellement.

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Dépénalisé en 1975, l’avortement est possible jusqu’à 12 semaines de grossesse (14 semaines d’aménorrhées) et accessible aux mineures sans autorisation parentale.

Un droit certes, mais semé  d’embuches.

Aujourd’hui en France, il y a la loi qui autorise l’avortement et il y a l’accès au service et la qualité de ce service.


Depuis la  réforme de la loi Bachelot en juillet 2009,  dite loi HPST (Hôpital-Patients-Santé-Territoire) les centres d’ivg ferment les uns après les autres pour des raisons de rentabilité.

En moins de dix ans, 5 % des établissements publics et 48 % des établissements privés pratiquant l’interruption volontaire de grossesse ont fermé, soit 130 centres au total.

Les conséquences de ces fermetures de proximité accentuent  forcément les difficultés pour le suivi des grossesses.

De plus en plus de planning familiaux constatent et dénoncent les obstacles que rencontrent les jeunes filles lors de leur prise en charge. 

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Comment avorter ?

Le parcours dit classique...Oui, mais ! 

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